Jean-Mermoz KONANDI
La société des mines d’Ity a lancé la construction de sa deuxième usine aurifère en Côte d’Ivoire sur son exploitation d’Ity, à Zouan-Hounien, dans l’ouest ivoirien, à 700 kilomètre d’Abidjan.
D’une valeur de 100 milliards de francs CFA (172 millions de dollars), l’unité industrielle, présentée comme ultramoderne, va accroître une production aurifère actuellement de 2,5 tonnes à 3,5 tonnes annuel.
Cet investissement dans la plus vieille mine encore en exploitation du pays, marque l’intérêt des investisseurs pour le potentiel minier ivoirien. Entourée de pays aurifères comme le Ghana, le Mali, respectivement deuxième et troisième producteurs d’or du continent, la Côte d’Ivoire, avec 18 tonnes d’or produits en 2014, reste un bien modeste producteur dont le potentiel est largement sous exploité.
Actionnaire majoritaire avec 65% des parts de la SMI, la compagnie canadienne La Mancha, propriété du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, a fait de la Côte d’Ivoire le point d’ancrage de sa stratégie en Afrique. Précédemment au soudan, La Mancha a cédé ses parts dans la mine d’or d’Hassaï en début de trimestre pour recentrer ses efforts dans la zone ouest africaine.
Une présence en Côte d’Ivoire où la compagnie dispose de permis d’exploration au nord (Sissedougou) au centre (Tiébissou, Katiola et Fetekro) et à l’est (Bondoukou) sur une surface totale équivalente à 1% du territoire ivoirien, lit-t-on sur le site de l’entreprise. Le permis de Bondoukou, situé «dans le prolongement géologique du Bouclier birimien d’Afrique de l’ouest» en provenance du Ghana est réputé avoir un potentiel aurifère promoteur.
Le capital de la SMI est détenu à 65% par La Mancha, à 25% par l’État ivoirien (à travers la société publique Sodemi) et à 10% par des entreprises privées ivoiriennes – dont la moitié (5%) est aux mains du groupe Didier Drogba, appartenant à la star ivoirienne du football.