Par Jean-Mermoz KONANDI
Le projet de fonds de pension constitué pour les compagnies d’assurances membres de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (FANAF), en cours d’élaboration, a été présenté lors du symposium de l’organisation panafricaine tenu à Abidjan du 24 au 26 juin.
Les études qui s’achèvent en fin d’année devraient, si elles sont validées, permettre le lancement du fonds au cours de l’année prochaine, souligne Fodé Kéïta, directeur de Syravie, société spécialisée dans les fonds de pension, en charge du projet:
«Le fonds de pension sera une sorte de régime de retraite complémentaire, dédié à l’ensemble des compagnies d’assurances membres de la FANAF, en vue de permettre à leurs salariés de bénéficier d’une retraite relativement confortable ».
Trois principes fondamentaux ont été retenus. Les entreprises membres de la FANAF, qui souscriront au capital, feront adhérer leurs salariés avec des cotisations équivalents au minimum à 6% des rémunérations avec la promesse d’une pension régulière tout au long de leurs vies, une fois à la retraite.
Ensuite, la capitalisation des cotisations se fera selon un portefeuille individuel, de sorte que chaque salarié pourra avoir une simulation de ses revenus de retraite selon le niveau de cotisation. Enfin, le projet intègre un mécanisme de solidarité intergénérationnelle entre salariés pour tenir compte de ceux proches de la retraite. Ces derniers pourront d’ailleurs procéder à un «rachat de carrière» par des cotisations plus élevées pour relever leurs portefeuilles. «C’est donc un système qui combine à la fois les régimes par répartition et par capitalisation pour une bonne prise en charge des toutes les générations de salariés» précise M. Fodé.
L’accord définitif du projet, qui rencontre déjà l’adhésion des membres de la FANAF, se fera selon toute vraisemblance au cours de l’assemblée générale de l’institution qui se tiendra en Février 2016 dans la capitale ivoirienne.
« L’assureur assuré ; à la différence du cordonnier, l’assureur n’est pas du genre à s’oublier» a si bien fait remarqué un des participants au panel.