7 ans auront suffi aux Seychelles pour remonter la pente. Du défaut de paiement de 2008 à l’entrée dans le club des 83 pays où le «bien-être général de la population» est le plus èlevè, la petite île de l’Océan Indien est passé par bien des états.
Les 89 000 habitants de cette nation indépendante il y a 39 ans disposent d’un revenu de 12 736 dollars par an, soit plus que les chinois et les sud-africains. En mars dernier, le ministre des Finances de ce pays, le plus petit d’Afrique, expliquait à Financial Acrik les raisons du come back des Seychelles.
L’on se rappelle il y a quelques années que les Seychelles avait défrayé la chronique avec un défaut de paiement ? La situation est-elle dépassée?
En effet, les Seychelles vont bien aujourd’hui. A l’époque, nous avions une dette équivalent à 183% de notre PIB. De plus, nous subissions la crise de plein fouet avec des importations de Commodities et de pétrole de plus en plus cher. Nous avons travaillé avec le Club de Paris et obtenus une réduction de 40% de notre dette. Grâce à cet accord, nous avons pu remettre notre économie sur les rails en accélérant les réformes et l’investissement dans les secteurs porteurs comme le tourisme.
Où en est le niveau de votre dette aujourd’hui ?
Aujourd’hui, en 2015, nous sommes à un niveau de dette équivalent à 63% du PIB. Il y a eu beaucoup de progrès grâce à l’innovation financière. On a racheté 30 millions de dollars de notre dette le 25 février auprès du Club de Paris avec une réduction de 5%. Le montant est réinvesti dans l’adaptation pour le changement climatique. C’est le premier projet du genre agréé par le Club de Paris.
Comment se porte votre économie en général ?
Nous affichons une croissance de 3,5%. Nous sommes dans la bonne voie pour arriver à un niveau de dette inférieur à 50%.
Est ce que les investisseurs étrangers ont perçu ces changements en cours aux Seychelles ?
Tout à fait. Après la crise de 2008., l’on a noté le retour des investisseurs sud-africains, des émirats, du Golfe, de la Russie mais aussi d’autres pays européens. Et cela nous a permis de booster le secteur de l’hôtellerie. Maintenant, la nouvelle frontière c’est l’économie bleue. Il faut noter que 99% de notre territoire (1,3 millions de kilomètres carrés ) se trouve en mer. C’est une opportunité pour les Seychelles et pour l’Afrique.
Votre modèle économique c’est Monaco ou l’Ile Maurice ?
Notre modèle c’est Seychelles qui a des spécificités par rapport à notre petitesse. Nous sommes le plus petit pays d’Afrique. Nous sommes une destination touristique sans pareille dans un carrefour entre l’Asie et l’Afrique. C’est un modéle donc particulier et ouvert à toute l’Afrique. Notre succès dépend de celui du continent.