Interrompu depuis le début des années 2000 en raison de la crise que traversait le pays, «le projet soja» sera relancé l’année prochaine, s’est engagé Alassane Ouattara au cours d’une visite d’Etat dans le nord-ouest du pays la semaine dernière.
« Nous allons relancer le projet soja qui avait été abandonné au cours des dernières années et ce projet va bénéficier d’un investissement de près de 16 milliards FCFA pour une production annuelle de 40 000 tonnes de graines de soja », a-t-il affirmé dans une grande clameur, jeudi, lors d’un meeting à Touba.
Originaire d’Asie de l’Est, le soja a été introduit en Côte d’Ivoire en 1974 et valorisé principalement dans la zone propice du nord-ouest du pays (Odienné et Touba) en 1989 dans le cadre du «projet soja » financé avec l’appui de la Banque africaine de développement. Quelque 30 milliards de francs (avant dévaluation) avaient été investis pour vulgariser une production motorisée et également pour la construction de nombreuses infrastructures (pistes, écoles, hydraulique villageoise, etc.). Le soja devenait ainsi une source supplémentaire de revenus des paysans (à côté du coton et de l’anacarde) dans cette zone essentiellement agricole.
La production de soja visait à couvrir la demande locale et améliorer la nutrition des Ivoiriens, encouragés alors à s’accoutumer d’une céréale présentée comme substituant valable au poisson et à la viande en raison de sa teneur exceptionnelle en protéine.
Chargé de sa mise en œuvre, le projet avait inspiré Marie Diongoye Konaté pour la création de Protein Kissée-La (PKL), la première entreprise de production d’aliments pour bébé au sud du Sahara, devenue depuis un véritable succès story.