6 737,07 carats, pour une valeur de 298 millions de francs CFA, ont été exportés par le Côte d’Ivoire depuis la levée de l’embargo onusien sur la production ivoirienne en avril 2014, a indiqué l’agence AIP, citant le ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines lors d’une visite dans la zone diamantifère de Séguéla (centre ouest).
La production ivoirienne retrouve ainsi le marché international après avoir fait pâte blanche face aux exigences du processus de Kimberley sur la traçabilité du diamant. Une démarche qui avait nécessité une réorganisation d’une filière essentiellement artisanale depuis l’exploitation jusqu’aux bureaux d’achat.
« Aujourd’hui, un dispositif est mis en place, nous avons une traçabilité claire qui permet de suivre le diamant depuis le creuseur jusqu’à l’exportation, en passant par les sociétés coopératives et les bureaux d’achat » a indiqué avec satisfaction le ministre Jean Claude Brou.
Le pays devrait progressivement remonter la pente pour approcher annuellement les 150 000 à 200 000 carats selon les experts. Un niveau bien modeste à mille lieues du seuil franchi de 20 millions de carats annuel du Botswana, premier producteur africain.
Le potentiel ivoirien est estimé à 11 millions de carats repartis entre Séguéla et Tortiya (au nord), les deux zones identifiées du pays.
C’est en 2005 que le Conseil de sécurité de l’ONU avait imposé un embargo sur l’exportation du diamant ivoirien soupçonné d’alimenter la crise armée que traversait le pays.