Les sanctions occidentales imposées à la Russie pour son rôle dans le conflit ukrainien pourraient à terme amputer son produit intérieur brut (PIB) de 9%, estime lundi le Fonds monétaire international (FMI). Des prévisions aux antipodes du ton triomphal de Valdmir Poutine.
En mai dernier, le président russe annonçait que les sanctions occidentales ne toucheraient en rien la Russie. Mais c’était sans compter sur la baisse spectaculaire du cours de pétrole tombé à 50 dollars là où la Russie tablait sur un cours moyen de 100 dollars. Entre mai et juillet, le Rouble a perdu 15% de sa valeur par rapport au dollar. Pour le FMI, l’impact des sanctions sera lourd.
Leur effet immédiat a été de réduire le PIB de la Russie de 1% à 1,5%. L’impact pourrait atteindre 9% dans quelques années, écrit le FMI, qui souligne, à juste titre, que de telles perspectives à long terme sont toujours incertaines. Rappelons que la Banque Mondiale prévoit une baisse de -3.68% du PIB du pays en 2016.
Le FMI, qui s’appuie sur les travaux d’une mission réalisée en mai, prédit pour la Russie une croissance de 0,2% l’an prochain après une contraction de 3,4% cette année, puis une croissance annuelle de l’ordre de 1,5% à moyen terme.
Les pays occidentaux ont limité l’an dernier le financement international pour les principales banques russes et les grandes entreprises du secteur de l’énergie. La Russie a répliqué en interdisant la plupart des importations occidentales de produits alimentaires.
L’économie russe souffre en outre de la baisse des cours du brut ainsi que des pressions sur le rouble et sur les finances publiques.