Un million d’abonnés en quatre mois d’activité, c’est la performance que vient de réaliser Lumitel, la filiale burundaise du groupe télécom vietnamien Viettel.
Lancée en mars dernier, la compagnie avait, deux mois après, en mai, atteint 800 000 clients dans ce pays d’environ 11 millions d’habitants. Un grand bond au nez du leader du marché Econet Leo (du groupe Econet Wireless) et ses 3 millions d’abonnés (donnée fin mai), de Tempo Africell, et Smart, les trois opérateurs du secteurs.
Lumitel qui a misé dès le départ sur la qualité de services et des moyens technologiques avancés (dont la 3G), ce qui a fait la différence selon les médias locaux, entend renforcer son expansion. De 800, le nombre de stations télécoms devrait passer à 1000 les prochains mois pour étendre sa couverture. En outre, la firme projette de construire 5000 km de fibre optique afin d’élargir son offre.
Selon certaines estimations, 31% des burundais seraient connectés, en 2014, au réseau mobile, introduit dans le pays début 2000. Ce qui représente l’un des taux les plus faibles du continent loin de son voisin rwandais (65% en 2014), alors que des marchés proches comme ceux du Kenya ou de l’Afrique du sud tutoient la saturation.
Le groupe Viettel, qui a obtenu sa licence au Burundi en février 2014 a finalement eu le nez creux de débarquant sur un marché burundais du mobile à la traîne, totalement délaissé par les grands groupe télécom.
Présent dans quatre pays en Afrique (Mozambique, Cameroun, Tanzanie et Burundi), et sur les marchés asiatiques (Laos, Cambodge et Timor oriental) et Américains (Haïti et Pérou), le groupe vietnamien a enregistré, l’année dernière, 25% de croissance et 1,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires (hors Vietnam) avec un bénéfice brut de 156 millions.