La banque portugaise BPI a fait savoir dans un communiqué ce 19 août qu’elle «étudiait des solutions» en vue de réduire ses risques en provenance de sa filiale angolaise BFA (Banco de Fomento Angola) dont elle détient 51% des parts.
Une attitude qui ne dément pas formellement une information parue dans la presse portugaise, et reprise par le site News-Banque, selon laquelle la banque aurait pris des attaches avec la banque d’investissement Goldman Sachs afin de rechercher des acquéreurs potentiels.
Contrainte par la nouvelle réglementation de l’Union européenne sur la supervision bancaire relativement aux ratios de fonds propres, BPI doit corriger la dégradation de son indicateur. En effet, son ratio était évalué à 10,5% à fin juin contre 11,8% fin 2014 en raison de créances importantes détenues par la BFA sur l’Etat et la banque centrale angolaise.
Une situation bien délicate pour la quatrième banque du Portugal. Au premier semestre sur les 76,2 millions d’euros de bénéfice net réalisés, 66,9 millions proviennent de sa filiale angolaise, soit près de 88%.
A la mi-juin, la banque espagnole CaixaBank, actionnaire principal de BPI (44,1%), avait dû renoncer à son OPA sur la banque portugaise suite à l’opposition de la femme d’affaires angolaise Isabel Dos Santos, le deuxième actionnaire qui détient 18,6% du capital.