L’Africa Finance Corporation (AFC), institution financière multilatérale basée au Nigéria, a indiqué dans un communiqué avoir obtenu un financement de 50 millions de dollars auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour divers projets dans les domaines agricole et des infrastructures.
Premiers emprunts de l’institution à la Finance islamique, les fonds sont destinés à des investissements dans les pays membres de la BID où intervient l’AFC conformément aux exigences de cet instrument financier.
Pour Andrew Alli, PDG de l’AFC, cet accord, qui prévoit un remboursement sur 13 ans et demi, ouvre une nouvelle ère de coopération entre les deux institutions au service du développement des infrastructures en Afrique.
Le continent reste en effet handicapé par l’insuffisance de ses infrastructures selon de nombreux experts. Et Donald Kaberuka, le président sortant de la Banque africaine de développement (BAD), indiquait à la clôture des assemblées générales de la BAD en mai dernier à Abidjan que le gap se chiffrait pour le continent à 42 milliards de dollars.
Spécialisé dans le financement des infrastructures, l’AFC, qui jouit du statut « investment grade » (Notation A3/P2 par Moody’s) devrait ainsi contribuer à charrier une fraction de 2 000 milliards de dollars d’avoirs de la finance islamique en 2014. Un montant qui devrait doubler pour passer à 4 000 milliards à l’horizon 2020 selon les institutions de Brettons Wood
En juillet dernier, l’AFC a été accrédité comme institution partenaire du Fonds vert pour le climat, la quatrième sur le continent.