Le Sénégal a enregistré en 2015 une suroffre de sucre de 40.900 tonnes, soit une hausse de 13.400 tonnes comparée aux 27.500 retenues cette année comme gap à importer.
Dans un communiqué rendu public, dimanche 30 août, le ministre du commerce Alioune Sarr, précise que «le gap à importer cette année a été évalué à 27.500 tonnes réparties en toute transparence entre tous les opérateurs, à savoir la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et les importateurs au prorata de leurs parts de marché, à la suite d’une réunion de concertation ». Toujours souligne le communiqué, 30% du gap à importer soit 8100 tonnes ont été alloués à la Css et le reste aux importateurs soit 19400 tonnes.
Cependant, précise le ministère «l’importation par la CSS de 21.500 tonnes à la place de 8.100 allouées dans le cadre de la régulation, a fait passer le gap à importer à 40.900 tonnes contre 27.500 initialement prévues».
Pour favoriser l’écoulement de la production nationale et de la Compagnie Sucrière Sénégalaise en particulier, le département ministériel a mis en place, un dispositif rigoureux de régulation des importations, qui a permis, de 2012 à 2014, de faire passer les importations de 110.000 à 25.000 tonnes.
Le ministère en charge du Commerce a réagi, suite aux informations qui font état de la présence sur le marché de 20.000 Tonnes de sucre cristallisé importé, autorisées «avec beaucoup de complaisance» par ses services à des commerçants. Une situation qui aurait entraîné une mévente du sucre de la compagne sucrière sénégalaise (Css).
Il faut rappeler que l’importation n’est autorisée que durant l’inter campagne, de novembre à mai, pour aider la Css à augmenter et écouler convenablement sa production qui est passée de 90.000 à 136.000 tonnes cette année.