Entré officiellement en zone de turbulence depuis la publication de son résultat annuel pour l’exercice fiscale2014/2015, avec une perte record de 252 millions de dollars, Kenya Airways vient de recevoir un prêt de 240 millions de dollars, un répit avant la finalisation de son plan de sauvetage.
La banque panafricaine d’import-export Afreximbank a consenti à la compagnie, un crédit-relais de 200 millions de dollars, dans le cadre de la vente d’une partie de sa flotte (environ une dizaine d’appareils sur les 54 que détient la firme) alors que l’Etat kenyan, actionnaire à 29,8% des parts, a accordé une ligne de crédit de 40 millions de dollars.
Au début du semestre, le gouvernement kenyan avait indiqué qu’entre 500 et 600 millions dollars seraient nécessaires pour remettre à flot le transporteur, un emblème national, qui était il y a quelques années dans le peloton de tête du ciel africain. Le plan, élaboré par les cabinets McKinsey et Seabury, devrait bientôt achever de définir le meilleur scénario pour parachever le redressement de la compagnie.
Dans le sillage des attaques du groupe terroriste somalien d’Al Shebabs qui ont frappé le Kenya, Kenya Airways s’est vu privé d’une partie de l’important flux touristique qui animait le pays alors qu’il s’était engagé dans un processus de renouvellement de sa flotte notamment avec l’acquisition de près d’une dizaine de Dreamliner.
L’accord de prêt avec Afreximbank avait été annoncé à la fin juillet dernier lors de la présentation du résultat annuel, par MBuyi Ngunzi, le CEO, qui s’était montré optimiste quant au relèvement rapide de l’entreprise.