« Les actions du gouvernement ont permis depuis 2011 de sortir de la pauvreté environ 1 500 000 Ivoiriens », a déclaré Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, au sortir d’un conseil des ministres tenu le vendredi 18 septembre.
« Le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire se situe aujourd’hui aux environs de 46% contre 51% en 2011. On note donc une régression de près de 5 points, soit de 10% du taux de pauvreté par rapport à 2011 » a poursuivi M. Koné, par ailleurs ministres en charge des TIC, citant les conclusions d’une enquête de l’INS (Institut national de la statistique) commandée par le gouvernement.
Menée durant deux mois, du 23 janvier au 25 mars dernier, l’étude de l’organisme public en charge des études statistiques et économiques a porté sur un échantillon de près de 13 mille ménages repartis sur l’ensemble du territoire. Il en ressort en plus, que les zones rurales sont les plus touchées, 60% de taux pauvreté, contre 35% en milieux urbains. L’enquête révèle également que la consommation moyenne des ménages est passée de 342 730 francs en 2008 à 386 215 francs en 2015, soit une hausse de 12,7% traduisant une amélioration des conditions de vie.
Mesures gouvernementales
« Il s’agit d’une hausse relativement importante qui a été notée et qui s’explique par toutes les actions mises en place par le gouvernement depuis quelques années, notamment l’augmentation du Smig (salaire minimum garanti), la revalorisation des salaires des fonctionnaires, l’amélioration des prix d’achat des produits agricoles comme le café et le cacao (…) » a commenté Bruno Koné. En effet, depuis novembre 2013, le gouvernement procédé à une hausse du Smig, passé de 36 mille et 60 mille francs CFA suivi, en juin dernier, d’une augmentation des salaires des fonctionnaires dans une fourchette variant entre 13 787 et 142 940 F CFA selon les catégories.
Concernant les produits agricoles, le pays s’est engagé depuis 2011 à reverser au minimum 50% des cours mondiaux de spéculations comme le café, le cacao, l’anacarde et le coton, aux paysans. Ainsi, les autorités avaient par exemple annoncé que pour la campagne agricole 2014-2015, 256 milliards de francs de revenus ont été distribué aux producteurs d’anacarde et 1 161 milliards aux planteurs de café et de cacao au 31 mars (à quelques semaines du terme de la campagne).
La réduction du ratio de pauvreté, présentée à quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne pour l’élection présidentielle du 25 octobre prochain, va certainement faire sursauter l’opposition qui remet en cause le bilan du président Alassane Ouattara sur fond de contestation des chiffres officiels.
Avant les années 2000, la pauvreté touchait le tiers de la population ivoirienne. Mais à la faveur de la crise qu’a traversée le pays entre 2000 et 2010, le taux de pauvreté était passé à 48,9% (2008) avant de connaître un pic en 2011 (51%) avec la crise post-électorale. Depuis lors, le pays a enregistré une relance de son économie avec une croissance moyenne de 9% ces trois dernières années.
Selon le dernier recensement général datant de 2014, la Côte d’Ivoire compte 22,7 millions d’habitants.