Le Cocobod a obtenu un prêt de 1,8 milliard de dollars auprès d’un pool bancaire pour financer la campagne cacaoyère qui s’ouvre en octobre, avec une modeste récolte attendue de 850 mille tonnes de fèves.
Fait marquant, sollicité auprès du marché international, la demande de l’institution a été plébiscitée par les créanciers avec une souscription de 2,6 milliards de dollars, soit 40% de plus que le montant espéré. Alors que le pays était parvenu in extremis à honorer dans le temps le dernier prêt syndiqué de 1,7 milliard de dollars précédemment contracté en raison d’une saison en demi-teinte.
C’est que la filière traverse une période trouble. En effet, le pays, qui attendait une récolte d’environ 1 million de tonnes lors de la dernière campagne 2014-2015, avait dû déchanter en raison d’une météo défaillante et de mauvaises pratiques agricoles. Au final, le Cocobod avait placé moins de 750 mille tonnes de fèves sur le marché ; ce qui avait suscité quelques frayeurs quant à sa capacité à faire face à ses engagements financiers.
« Une fois de plus, cela démontre la confiance des créanciers en la gestion de Cocobod » s’est empressé de commenter avec satisfaction Noah Amenyah, porte-parole de la centrale d’achat ghanéenne.
Le deuxième producteur mondial de cacao qui fournissait jusque-là 20% des fèves du marché international, perd donc du terrain. Une situation aux antipodes de celle de la Côte d’Ivoire voisine, qui a achevé la dernière campagne avec production record de plus de 1,7 million de tonnes assurant son titre de premier producteur mondial avec 40% de l’offre.