Le Conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale a validé le mercredi 30 septembre, un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire pour la période 2016-2019 portant sur des engagements de 2 milliards de dollars.
« La Banque mondiale et la Société financière internationale (IFC), prévoient respectivement un programme de prêts et d’investissements pouvant atteindre jusqu’à 1 milliard de dollars pour chacune des deux branches du Groupe ; de son côté, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) est prête à étudier de nouvelles garanties », précise le communiqué de l’institution.
L’objectif est d’aider la Côte d’Ivoire à bâtir une économie compétitive et inclusive. Il s’agit en l’occurrence, de « créer les conditions d’une croissance tirée par le secteur privé à la fois durable et sans exclus, à travers la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté », a indiqué Ousmane Diagana, directeur des opérations pour la la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée.
Emergence
Ce programme, premier du genre en Côte d’Ivoire en 50 ans de collaboration avec le groupe de la Banque mondiale, est « un outil stratégique unique et unifié au service du programme de développement du pays » et permettra au pays de « se hisser au statut d’économie émergente et, parallèlement, d’éliminer les causes et les conséquences résiduelles de sa fragilité », a commenté Ousmane Diagana.
« Deux trajectoires » sont visées par le programme : créer des emplois de meilleure qualité en s’appuyant sur une croissance tirée par le secteur privé d’une part, et d’autre part renforcer le capital humain pour installer une croissance inclusive.
Pour se faire, selon l’institution, la Côte d’ivoire doit remplir cinq grandes conditions à savoir garantir la stabilité sociale et politique durable, ainsi que la stabilité macroéconomique et la viabilité de sa dette, réformer le domaine agraire, développer un secteur financier inclusif et renforcer sa gouvernance.
Ce cadre permet « d’offrir à la Côte d’Ivoire une assistance complète pour s’atteler dans les meilleures conditions possibles aux ambitieux objectifs de développement du pays tout en mobilisant un volume conséquent de financements privés », a souligné Cassandra Colbert, représentante de l’IFC pour la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria, le Mali et la Sierra Leone.
Ces dernières années, la Côte d’Ivoire a enregistré une remontée importante de ses indicateurs économiques et multiplie les reformes dans la perspective de faire son entrée dans le club des pays émergents à l’horizon 2020. Le pays achève à cet effet le second volet de son plan national de développement, PND 2016-2020.
Selon le Fonds monétaire international, le pays devrait connaître une croissance de 8,4% en 2015 et 2016.