La première rame de tramway assemblée à l’usine Cital d’Annaba est sortie des lignes de montage. C’est la concrétisation de la deuxième phase d’un contrat de partenariat tripartite pour la création d’une unité d’assemblage et de maintenance de cinq tramways/mois.
La rame en question a été réalisée par 163 agents algériens. Préalablement, ils avaient subi un stage de formation sur les techniques de montage, d’assemblage et de maintenance des tramways. Ils forment les premières recrues sur les 480 postes de travail directs appelés à être créés au fil des activités de la société. Le site d’assemblage et de maintenance des tramways d’Algérie avait été inauguré courant mai 2015 en présence de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, d’Abdesselam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, Amar Ghoul à l’époque Ministre algérien des Transports, de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères. Cette présence en force des politiques avait été renforcée par la présence des cadres dirigeants des sociétés associées au capital social dont Salah Mellek, le PDG de Ferrovial.
Cette inauguration représentait le premier coup de starter pour la mise en place de la chaine de montage. Henri Bussery président directeur général du conseil d’administration de Cital et de Alsthom Algérie a également annoncé l’extension du protocole d’accord signé en décembre 2014 à l’ingénierie, la fabrication et la maintenance des trains inter-cites ainsi que l’entrée de la SNTF en tant que nouvel actionnaire de Cital. Cette étape, a affirmé le même responsable, «permettra de poursuivre le travail déjà engagé pour mener à bien ce projet de développement de l’industrie nationale et de faire d’Annaba le centre d’excellence de l’industrie ferroviaire». Il a tenu, par ailleurs, à révéler que le plan de charge dont dispose sa société s’étale jusqu’à 2018 et que nombreux projets de partenariat entre des sociétés algériennes et françaises sont actuellement à l’étude.
La matérialisation de cet important projet est le prélude à celle de beaucoup d’autres liés au développement du rail en charge de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Un développement qui a imposé à l’Etat l’injection de 20 milliards de dollars pour des opérations de rénovation du réseau rail avec le dédoublement de voies ferrées, la réalisation de nouvelles, la modernisation et l’électrification d’anciennes. Rappelons, la société mixe ainsi créée avec l’apport au capital social à hauteur de 41% pour l’entreprise publique économique Ferrovial, 10% pour celle du Métro d’Alger, 6% à Alstom Algérie et 43%. Alstom groupe, procédera au montage des rames importée sous forme de kit. Ce montage prévoit un taux d’intégration nationale de 30%.