Le gouvernement ivoirien vient d’adopter un projet de budget 2016 évalué à 5 873 milliards de francs CFA (8,95 milliards d’euros), en hausse de 12% par rapport à celui de 2015.
Le projet, prévu pour être soumis à l’assemblée nationale ce début de mois, sera alimenté par 3 002 milliards de recettes fiscales, 1 191 milliards de francs de ressources tirées sur le marché financier et 935,9 milliards d’appuis extérieures soit 16% du volume total, a détaillé le ministre en charge du Budget, Abdourahmane Cissé, à l’issue d’un conseil de ministres tenu ce jeudi à Yamoussoukro.
1 740 milliards de francs (30%) seront affectés aux dépenses d’investissement, 1427 milliards à la masse salariale, soit un peu plus de 24 ,5 %, et les dépenses ordinaires de fonctionnement se chiffrent à 1 057 milliards, 18% des prévisions. Concernant le remboursement de la dette, 21,7% du budget y sera consacré (1 274,4 milliards) en baisse relative comparé au 32% enregistré en 2010 précise le ministre, bien avant l’atteinte du point d’achèvement du PPTE.
Pour mobiliser ces ressources, la Côte d’Ivoire pourra compter sur tissu économique en expansion et son secteur agricole qui réalise de bonnes performances, notamment avec le maintien à la hausse attendu des cours du cacao et de l’anacarde, dont il est le premier producteur mondial.
Fait marquant, Abdourahmane Cissé a informé d’« une armistice fiscale pendant deux ans pour les entreprises du secteur informel qui se déclareront au plus tard au 30 avril 2016 ». Une annonce dans le sillage des déclarations du président ivoirien, Alassane Ouattara, qui entend réduire le niveau d’imposition du secteur privé durant les prochaines années
S’il est réélu au soir du 25 octobre, ce budget sera le tout premier du dernier quinquennat qui devrait aboutir à l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020, selon le projet d’Alassane Ouattara.