La Côte d’Ivoire a présenté à ses partenaires un portefeuille de 94 projets d’un montant de 25 milliards de dollars à financer sur la période 2016-2020, a indiqué le Premier ministre ivoirien Kablan Duncan, qui conduisait la délégation ivoirienne aux assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale en fin de semaine dernière.
Ces projets contenus dans le Plan national de développement, PND 2016-2020, en cours d’élaboration, sont qualifiés de « projets structurants » destinés à relever le niveau des infrastructures économiques du pays et à renforcer sa compétitivité.
Au cours d’une conférence qu’elle a animé à cette occasion sur l’expérience ivoirienne en matière d’infrastructure, le ministre ivoirien en charge de l’Economie et des Finances, Nialé Kaba, a affirmé que ces investissements visent à « résorber les contraintes et goulots d’étranglement, permettant ainsi à l’économie ivoirienne de devenir plus compétitive, plus intégrée, et plus résiliente. »
Parmi ces projets, l’on note par exemple les autoroutes Abidjan-Lagos et Abidjan-Ouagadougou, les quatrième et cinquième ponts d’Abidjan, dont celui reliant Yopougon au Plateau, le quartier des affaires, le Train urbain d’Abidjan et la construction de deux barrages hydroélectriques (en amont de celui de Soubré en construction).
Financement
En termes de financement, selon le ministre, outre les ressources internes et le recours au marché financier, le pays entend solliciter le soutien des partenaires au développement. Il s’agit notamment de négocier d’une part des investissements privés dans le cadre de partenariats PPP (42 projets d’une valeur de 14 milliards de dollars y sont éligibles). Et d’autre part, le pays compte obtenir l’appui du MIGA (Multilateral Investment Guarantee Agency), l’agence spécialisée du groupe de la Banque mondiale en charge des garantis des investissements en faveur des pays en développement, pour attirer d’avantages d’investisseurs.
La Côte d’Ivoire qui porte d’ambitieux programmes de développement, doit relever le défi de la mobilisation des financements. Le plan national de développement PND 2011-2015, estimé à un peu plus de 10 000 milliards de francs CFA, n’a pas en effet encore vu la réalisation de certains chantiers faute ressources financières. Selon certains observateurs, le bon déroulement de l’élection devrait être la clé pour rassurer définitivement bien de bailleurs de fonds et ouvrir les vannes au profit d’une économie en pleine croissance.