Dans une étude publiée ce lundi, le think tank britannique Overseas Development Institute (ODI) confirme l’intérêt croissant des private equity en faveur de l’Afrique subsaharienne : depuis 2008, les investissements émanant de ces fonds ont été multipliés par cinq et représentent actuellement 12 milliards de dollars par an, soit 20% des investissements étrangers en direction de l’Afrique noire.
Un engouement lié, rappelle le think tank, à l’action d’investisseurs las de la faiblesse des rendements sur les marchés des pays développés et désireux de tirer parti de la croissance rapide d’un continent nanti d’une classe moyenne grandissante. Le marché énergétique africain, caractérisé par un déficit criard, reste la priorité des fonds d’investissements avec plus de la moitié des engagements selon l’ODI.
Toutefois, les investisseurs sont de plus en plus confrontés à un manque d’opportunités de placement de sorte que la région enregistre « un surplus de fonds inutilisés ». Les entreprises n’ont pas la taille critique nécessaire, le capital humain fait défaut, il n’y a pas d’écosystèmes favorisant le développement de petites entreprises, déplore notamment l’institut. Aussi, préconise-t-il l’appui des agences de développement pour favoriser l’émergence d’entreprises de tailles moyennes et surtout offrir des « outils de couvertures des risques plus flexibles et moins onéreux » afin de soutenir la dynamique private equity sur le continent.