L’Etat camerounais à perçu 168,037 kilogrammes d’or entre janvier et septembre 2015, représentant sa quote-part de la production aurifère nationale, pour une valeur estimée 3 milliards de francs CFA.
Le Cameroun bénéficie ainsi, d’une rétrocession record à comparer aux 31,7 kg d’or reversés durant toute l’année 2013. Une conséquence des aménagements apportés au code minier intervenus en août 2014. Le pays en effet, prélève depuis lors un quota de 15% des productions des sociétés minières dites « semi-artisanales » comme moyen de rétribution via le Capam (Cadre d’appui à l’artisanat minier), l’agence gouvernementale en charge de la supervision opérationnelle du secteur.
Selon Jean Marcel Essomba, le coordonnateur, l’action du Capam, « a permis d’identifier tous les acteurs qui opèrent dans le secteur, d’identifier leurs équipements de production, mais aussi d’avoir la production si ce n’est réelle, au moins proche de la réalité de l’or au Cameroun».
70% des ressources ainsi récoltées sont reversées au Trésor public, 10% à des projets sociaux en faveur des populations riveraines des zones d’exploitation et les 20% restant étant ventilés au profit des organes intervenants dans la gestion des activités minières.
L’exploitation aurifère au Cameroun est le fait d’entreprises semi-artisanales qui exercent essentiellement dans l’est du pays, notamment sur les sites de Bétaré Oya, Ketté et Garoua-Boulaï. La Cameroon Mining Company (CAMINCO), fruit d’une joint-venture entre la Capam et des investisseurs sud-africains, danois et chinois, a en vue la construction de la première mine aurifère industrielle du pays afin tirer parti d’un potentiel jugé encore sous exploité.