La valse baissière des cours du pétrole pourrait-elle bientôt connaître un retournement ? Du côté de l’OPEP, le temps est à l’optimisme. Réunis du 11 au 14 octobre à la faveur d’une conférence sur le gaz et le pétrole à Koweït City, les dirigeants de l’organisation se sont exprimés sur la question.
« L’OPEP est confiante dans le fait que le marché sera davantage équilibré en 2016 », a déclaré Abdallah El-Badri, son secrétaire général, même si pour l’heure « l’offre reste excédentaire » concède-t-il. Deux raisons sont avancées : « la contraction » de la production du pétrole non-OPEP et une augmentation de « la demande mondiale ».
Un avis soutenu par le ministre koweitien du Pétrole, Ali al-Omair, qui a affirmé lundi, en marge de la conférence, qu’« il y a des signes montrant que le pétrole produit à des coûts élevés commence à quitter le marché et cela va aider à améliorer les prix », ajoutant « les producteurs dont les coûts d’exploitation sont trop élevés par rapport aux prix du marché devraient renoncer à une partie de leur production ». En effet, l’offre mondiale a enregistré l’entrée en production de champs pétroliers normalement non rentables en raison de coûts d’exploitation prohibitifs, mais qui étaient devenus compétitifs avec l’envolée des cours ces dernières années. Une épopée bien revolue avec des cours du brut qui ont baissé de plus de 60% sur un an.
Du côté de la demande, les tendances seraient bien à la hausse. Pour El-Badri « la demande mondiale de pétrole doit passer de 93 millions de barils par jour aujourd’hui à 110 millions d’ici 2040 ». Dans un communiqué publié ce dimanche, Mohammed Ben Saleh al-Sada, ministre de l’Energie et de l’Industrie du Qatar et par ailleurs président par intérim de l’OPEP, avait expliqué qu’avec une croissance « de l’économie mondiale de 3,4% en 2016, contre 3,1% en 2015 », il fallait s’attendre à une hausse de la demande dès 2016. En outre a-t-il précisé, avec la chute des cours, « le faible niveau actuel des prix a poussé les compagnies pétrolières à réduire leurs investissements de 20% en 2015 », ce qui aura du coup pour effet de limiter une éventuelle hausse de la production.
En somme, selon les dirigeants de l’OPEP, deux certitudes qui viennent une fois de plus plébisciter « La main invisible » d’Adam Smith : la chute des cours entraîne inéluctablement une baisse de l’offre, et avec la remontée attendue de la demande, le marché devrait revenir à un « équilibre ».
L’organisation est donc conforter dans sa posture de maintenir son niveau de production, à environ 30 millions de barils, convenu depuis novembre 2014. Le 21 octobre, une réunion technique est prévue avec les principaux producteurs mondiaux à la demande du Venezuela qui tente de son côté convaincre sur la nécessité de baisser la production.
Un commentaire
très très interessent pour affaire en afrique doabi.distribution@yahoo.fr