« Il n’y a pas de contradiction entre socialisme et entreprise ». Pascal Affi N’Guessan, le candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti d’obédience socialiste crée par l’ex chef d’Etat Laurent Gbagbo, a tenu à faire la précision pour rassurer les chefs d’entreprises à l’occasion des rencontres dénommées « Face au patronat », un cadre d’échanges initié le patronat ivoirien afin d’amener les candidats à exposer leurs visions pour le secteur privé.
Pour le candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre, le secteur privé doit être le socle sur lequel la Côte d’Ivoire doit bâtir sa croissance, « la colonne vertébrale du développement national ». A cet effet il compte travailler à améliorer le climat des affaires avec comme première mesure la réforme du système fiscal pour « ne pas que l’impôt pèse uniquement sur les entreprises » avec un régime spécial au profit des petites et moyennes entreprises et industries.
Mais la principale proposition au profit du secteur privé reste l’idée de « Fonds souverain » qui sera « à la disposition de tous les opérateurs économiques » et aura pour mission d’injecter des fonds pour soutenir le développement des entreprises dans divers domaines. Egalement, il entend exhorter la BCEAO à être plus actif dans le financement des économies de la région avec la constitution d’un fonds destinés à « financer des projets prioritaires » des Etats.
En outre, dans l’optique de lever le verrou du marché national trop restreint pour favoriser l’expansion des entreprises, le président du FPI a promis de s’engager pour la création de la monnaie unique au sein de l’espace CEDEAO.
Des mesures qui selon lui auront un impact sur le chômage avec une projection de création de 250 mille emplois par an, soit un million d’emplois au terme des cinq prochaines années. Ce qui, insiste le président du FPI, passera par une réforme du système éducatif.
Par ailleurs, le budget public devra doubler son l’effet de son action pour passer de « 5 000 milliards à 10 000 milliards de francs CFA » par an.
Pascal Affi N’Guessan, qui fut Premier ministre de Laurent Gbagbo entre 2001 et 2002, revendique avoir obtenu le point d’achèvement du PPTE en 2002, un acquis qui avait été compromis par le déclenchement de la crise armée et qu’il avait fallu attendre dix ans pour y parvenir.