Le Maroc suit un bon filon en Afrique. Sur les dix dernières années, les exportations marocaines en direction du continent connaissent une hausse moyenne allant jusqu’à 19% avec pour effet un solde commercial « largement excédentaire depuis 2008 », indique le rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de finance 2016 du royaume.
Si les échanges marocains avec le continent restent très modestes, à peine 6,4%, en 2014, des échanges globaux du royaume chérifien (contre 4,1% en 2004), la tendance est fortement à la hausse. Ces échanges ont enregistré une nette progression sur la dernière décennie, en augmentation moyenne annuelle de 14% pour atteindre 37,5 milliards de dirhams en 2014.
L’Afrique subsaharienne, qui représente 42% de ces échanges avec le continent, a déboursé en 2014, selon le rapport, 13,2 milliards de dirhams en contrepartie des exportations marocaines contre 2,3 milliards de dirhams en 2004, « marquant une croissance annuelle moyenne de 19% sur la période ».
A l’inverse, les importations en provenance de la zone se sont affaissées à 2,6 milliards de dirhams contre une moyenne de 3,6 milliards de dirhams sur la dernière décennie, en baisse de 28 %. Le solde commercial du Maroc avec l’Afrique subsaharienne, « largement excédentaire depuis 2008, s’est nettement renforcé ces dernières années pour atteindre 10,6 milliards de dirhams en 2014 » note le rapport.
Investissements
Le Maroc surfe ainsi sur les vagues d’une offensive économique en direction du continent soutenue par 500 accords de coopération et impulsée ces dernières années par le Roi Mohamed VI.
La partie subsaharienne du continent concentre 83% des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique – l’Afrique représente 49% des IDE du royaume – en direction de 14 pays. « La répartition sectorielle de ces investissements directs dans la région indique que plus de la moitié des flux des IDE marocains entre 2008 et 2014 concerne le secteur des Banques (52%), suivi des Télécommunications (29%), des Holdings (6%), de l’immobilier (5%) et de l’Industrie (1%) » . Mais, souligne le rapport, ces investissement demeurent l’apanage d’un « cercle restreint » d’investisseurs, principalement Maroc Télécom, Attijariwafa Bank, BMCE Bank, la BCP, Managem, la RAM, Ynna Holding, Addoha et Alliances.