1500 milliards de dollars. C’est la capitalisation de l’ensemble des Bourses africaines qui cumulent 64% du PIB du continent.
Entre janvier et mars 2015, les 1600 entreprises cotées du Cap au Caire ont fait l’objet d’un volume de transactions de 200 milliards de dollars, soit une moyenne quotidienne de 3 milliards de dollars.
L’Afrique du Sud reste le géant des marchés boursiers africains avec 950 milliards de capitalisation boursière soif 65% de la capitalisation boursière du continent, 90% des transactions et 25% des sociétés cotées. Viennent ensuite le Nigeria (50 milliards de capitalisation) et le Maroc (45 milliards de dollars de capitalisation).
Par ailleurs, plus de 37 milliards de dollars ont été levés ces cinq dernières années dans le cadre de 339 IPO et FO dont 39 introductions en Bourse qui ont permis de mobiliser 6,3 milliards de dollars par des entreprises africaines. A titre de comparaison, les capitaux investis en Afrique par le biais du capital investissement sont estimés à 13 milliards de dollars (0,1% du PIB du continent) entre 2008 et 2014.
Ces chiffres proviennent d’un rapport publié ce 23 octobre dans le cadre d’une journée dédiée aux investissements désintermédiés organisée par Casablanca Finance City et Europlace, tous deux membres du Cluster Finance de la Fondation Afrique -France.
Le rapport qui déplore la fragmentation des marchés boursiers africains et le caractère trop national de la Bourse sud-africaine comparée à la panafricaine BRVM (Bourse régionale d’Abidjan qui couvre 8 pays ) note que le recours au compartiment obligataire est peu développé chez les entreprises cotées dont l’encours n’excède pas 100 milliards de dollars. Les émetteurs préfèrent encore les obligations au taux fixe et choisissent sans rechigner la caution à la notation (qui ne concerne que 11% des entreprises admises à la cote). Autant le dire, le financement désintermédié évolue encore en sous potentiel dans des marches africains trop fragmentés.