Bolloré travaille à l’introduction en Bourse de son projet de « Boucle ferroviaire » reliant cinq pays d’Afrique de l’ouest selon des informations recueillies par Reuters.
Le groupe français a ainsi recruté, selon cette source, « au moins quatre » banques dont Goldman Sachs, BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole pour travailler à cette possibilité dans la perspective de lever une partie des 2 à 2,5 milliards d’euros de capitaux nécessaires au projet. En cas d’avis favorable, l’opération devrait se faire sur la Place de Paris dans le courant du premier semestre 2016 apprend-t-on.
« Nous avons toujours dit que nous étudierions toutes les possibilités pour trouver le bon financement » a indiqué Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways avant de poursuivre : « Dans tous les cas, nous voulons garder le contrôle et nous apporterons une part significative du financement, comme le groupe l’a toujours fait. »
Dénommée Blueline, la « Boucle ferroviaire » prévoit de relier la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo par une ligne de chemin de fer longue de 2 700 kilomètres.
Le groupe exploite les deux bouts existants du tronçon (qu’elle va rénover) via ses filiales locales Sitarail – sur l’axe Abidjan-Ouagadougou en cours de prolongement vers Kaya au nord du Burkina, puis à terme vers Niamey au Niger – et Benirail, sur l’axe Cotonou-Parakou en cours de prolongement vers Niamey.
La ligne va également permettre de relier les ports d’Abidjan, de Cotonou et de Lomé, où Bolloré gère des terminaux à conteneurs ; ce qui va en faire, par ailleurs, un acteur majeur du secteur maritime dans le Golfe de Guinée. La Boucle est prévue pour être opérationnelle à l’horizon 2022.