Selon le bulletin d’information du site spécialisé N’Kalo, les prix de la noix de cajou devraient s’affaisser d’ici la mi 2016 après une année 2015 assez faste. Un retournement des cours qui prendra forme en Avril/mai, « lorsque les transformateurs et les importateurs d’amande du monde entier réaliseront l’importance de la production ouest-africaine » qui va bientôt dépasser les 2 millions de tonnes contre un peu moins de 1,5 million de tonnes cette année.
Ces dernières années en effet, la bonne tenue des cours (jusqu’à 700 francs CFA le kilogramme) a entrainé une ruée vers la spéculation adaptée aux zones de savane et offrant une alternative plutôt viable à la culture du coton. La Côte d’Ivoire a par exemple détrôné l’Inde cette année, en devenant le premier producteur mondial de cajou avec plus 700 000 tonnes grâce à une politique volontariste.
Avant d’en arriver là, poursuit la source, les cours se maintiendront à des niveaux élevés à la faveur de la campagne qui va s’ouvrir au détriment des transformateurs locaux (généralement de petites et moyennes tailles) qui devront « batailler très dur pour s’approvisionner » face aux exportateurs, les paysans proposant leurs produits aux plus offrant.