Le PDG du groupe de téléphonie mobile sud-africain MTN, Sifiso Dabengwa, a annoncé sa démission ce lundi matin « avec effet immédiat », une suite de l’affaire des 5,2 milliards de dollars (environ 4,7 milliards d’euros) d’amende infligés à la filiale nigériane.
« En raison des circonstances actuelles très fâcheuses chez MTN Nigeria, j’ai, dans l’intérêt de la compagnie et de ses actionnaires, remis ma démission avec effet immédiat », a déclaré Sifiso Dabengwa dans le communiqué publié ce 9 novembre par le groupe.
Phuthuma Nhleko, ex PDG et actuel directeur non exécutif du groupe a été copté pour assurer son intérim pour « une durée maximale de 6 mois », le temps de trouver un nouveau dirigeant, souligne la source. Ce dernier s’est d’ailleurs fixé comme priorité de poursuivre les négociations déjà entamées afin de trouver une solution rapide avec le régulateur.
C’est en fin octobre dernier que le National Communication Commission (NCC), le régulateur nigérian des télécoms, avait annoncé la sanction contre MTN Nigéria pour n’avoir pas identifié ou résilié l’abonnement de 5,2 millions de cartes SIM à la date 31 août, délai fixé à l’ensemble des opérateurs mobiles du pays. Une mesure qui répondait par ailleurs à des impératifs de sécurité nationale.
Le Nigéria est le principal marché du groupe où il enregistre 62,5 millions d’abonnés et réalise le tiers de son chiffre d’affaires (3,8 milliards d’euros au 31 décembre 2014). Le cours de l’action a déjà dévissé d’environ 20% à la Johannesburg Stock Exchange, les investisseurs craignant des répercussions sur la situation financière du groupe ; d’où l’invitation aux actionnaires à faire « preuve de prudence » dans leurs opérations.
MTN a en principe jusqu’au 16 novembre pour se mettre en règle.