Le gouvernement américain a débloqué une enveloppe de 4,5 millions de dollars pour financer un programme de lutte contre le travail des enfants dans les zones de production de cacao en Côte d’Ivoire.
Porté par la fondation International Cocoa Initiative (ICI), le programme va prendre en charge 5 450 enfants dans 50 communautés productrices de cacao en Côte d’Ivoire au cours des quatre prochaines années. Ces derniers bénéficieront directement d’un accès à une éducation formelle et non formelle, apprend-t-on auprès de l’organisation. En outre, le programme intègre un volet pour la mise en place d’activités génératrices de revenus au profit de 1 500 ménages vulnérables.
« Nous sommes extrêmement enthousiastes d’avoir l’opportunité d’étendre nos opérations en Côte d’Ivoire, de renforcer notre collaboration avec le gouvernement ivoirien et avec les communautés cacaoyères, et de renforcer notre collaboration directe avec le Département du travail américain, confirmant ainsi notre alliance dans la lutte contre le travail des enfants dans le cacao », a déclaré Nick Weatherill, Directeur exécutif d’ICI.
Selon les résultats d’une enquête publiée en juillet dernier par l’université de Tulane, aux Etats-Unis, 1,2 million d’enfants travaillent dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial avec 45% de l’offre. La question reste sensible et agite régulièrement la filière.
Donnée culturelle, les paysans ayant très souvent recours à leurs progénitures dans les plantations, le phénomène cache des formes d’esclavages, dénoncent certaines ONG. Une situation qui avait mis le cacao ivoirien sur la sellette dans les années 2000, menacé de boycott sur le marché américain notamment. Mais la situation semble depuis connaître une évolution avec l’activisme affiché des autorités ivoiriennes engagées au plus haut niveau.
Créée en 2002, International Cocao Initiative (ICI) œuvre en faveur de la promotion de la protection des enfants dans les communautés productrices de cacao, en collaboration avec l’industrie du cacao, la société civile et les gouvernements des pays producteurs. L’organisation intervient en Côte d’Ivoire et au Ghana depuis 2007.