La société minière Taurus Gold va démarrer la mise en valeur de la mine d’or d’Afema, dans le sud-ouest ivoirien. La signature de la convention liant l’Etat ivoirien à la multinationale, ce mardi 24 novembre, ouvre les vannes pour des investissements à hauteur de 70 milliards de francs CFA d’investissement que Taurus, via sa filiale locale Afema Gold SA, entend mobiliser pour la réalisation de son complexe aurifère.
D’après les projections du groupe, deux tonnes d’or seront extraits annuellement de la mine sur une période de 20 ans, Afema représentant un potentiel d’un peu plus de 43 tonnes du précieux minerai. Une durée d’exploitation qui pourrait être étendue avec les travaux de d’optimisation qui y seront menés, indique-t-on.
La phase d’exploitation est prévue pour 2018 après 18 mois de travaux dont le démarrage est annoncé fin 2016. Avec en perspective « plus de 400 emplois directs » a signifié Jean Claude Brou, le ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, avant de souligner que la convention garantie notamment « une stabilité fiscale pendant la toute la durée de vie de l’exploitation ».
« La Côte d’Ivoire possède le plus grand potentiel aurifère de la région et nous sommes heureux d’être présent au début de cette aventure » s’est réjoui Walter Shamu, chef de la délégation de Taurus Gold. Afema est en effet, le sixième permis d’exploitation aurifère accordé par le pays ces dernières années.
Il faut noter, que la convention est conforme au nouveau code minier ivoirien, qui prévoit la mise en place d’un Fonds de développement communautaire dans le cadre des responsabilités sociétales de l’entreprise, et d’un Fonds séquestre destiné à la gestion des impacts environnementaux de la mine.
En 2014, la Côte d’Ivoire a produit 18,4 tonnes d’or, dont 40% extraits par Randgold Ressources dans sa mine de Tongon, à l’extrême nord du pays.