Jusque-là directeur associé de Cauris, Visseho Thierry Gnassounou quitte ses fonctions pour lancer le fonds Adiwale Partners. Une parenthèse se referme ainsi après 14 ans de bons et loyaux services. Une autre pépite de l’encadrement a suivi ce cadre leader. Il s’agit du togolais Jean-Marc Savi de Tové, ex gestionnaire du britannique CDC Group plc, arrivé à Cauris il y a quatre ans.
Selon nos informations, ces départs traduisent des divergences stratégiques sur les orientations et les cibles du fonds. Contacté par Financial Afrik, le président de Cauris Management, Noël Yawo Eklo tempère en évoquant plutôt un départ négocié. «Certes il s’agit d’un cadre important mais ainsi va malheureusement la vie des affaires, avec des départs et des arrivées. L’accord signé courant octobre 2015, avec la médiation réussie de monsieur Félix Edoh Aménounvé, directeur général de la BRVM que nous tenons à remercier, consacre une séparation amiable avec cet ancien associé. Nous lui souhaitons sincèrement bons vents».
Dans les milieux d’affaires de Lomé et d’Abidjan, ce départ est interprété par l’opposition de deux visions. Celle de Thierry Gnassounou qui préconisait des fourchettes d’investissements plus importantes et celle, plus prudente, de M. Eklo, qui ne souhaitait pas perdre de vue les PME.
Le fonds Cauris créé dans la deuxième moitié des années 90 au moment où les grands investisseurs du capital investissement au sud du Sahara se comptaient sur les doigts d’une main entend donc poursuivre sa politique envers ce segment qui constitue 90% du tissu économique africain. «Notre objectif est de générer le plus d’impact social possible en plus de la rentabilité des fonds que nous confient nos investisseurs. C’est ce qui m’avait poussé à rentrer en Afrique après mes études», explique M. Eklo qui se félicite des succès engrangés par Cauris depuis sa création.