Standard & Poor’s a confirmé les notes B-/B pour la dette à long et court terme, en devise et en monnaie locale, du Burkina Faso avec perspectives stables, dans la suite de l’évaluation d’octobre dernier. Un maintien qui est de bon augure pour un pays qui vient de traverser une période de turbulence politique.
L’agence de notation souligne ainsi, une relative bonne tenue de l’économie burkinabè qui reste cependant en deçà de son potentiel réel concède-t-elle. Le rythme de croissance est évalué au taux de 4% en 2015, comme en 2014, avec déficit qui devrait approcher les 3% du PIB en fin 2015 (contre une prévision de -2,5% en octobre) pour s’établir à 3,4% en 2016-2018 sous l’effet de la montée des revendications sociales, prédit l’agence. Le tout dans un contexte de « fragilité des institutions politiques ».
Pour l’année 2016, SP prévoit un rebond de l’activité grâce à l’accroissement de la production minière et la reprise de l’investissement public « à condition toutefois que la transition politique se fasse en douceur ». En outre, la hausse attendue « des dépenses dans les services publics et les infrastructures » devrait entrainer un relèvement de niveau de la dette à 31,4% du PIB en 2018 contre 27,5% en 2015, le pays devant bénéficier d’appuis de bailleurs de fonds sous forme de dons et prêts concessionnels.