Le prix des fèves a flambé avec la crise que connait le secteur pétrolier combiné avec la décision de la banque centrale du Nigeria de restreindre l’accès aux devises étrangères. Désormais les transformateurs sont obligés de payer entre 750 000 nairas et 780 000 nairas aux producteurs pour une tonne de fèves contre 520 000 nairas il y a un an.
Cette situation risque d’être abyssale pour les transformateurs de fèves, selon Taiwo Ayoadé, directeur général de la Plantation Industries Ltd. «Il existe trois usines à Akure, mais la seule exploitation en activité aujourd’hui est la nôtre, qui ne fonctionne qu’à 50% de ses capacités. Si la situation perdure dans les deux ou trois prochaines semaines, nous pourrions fermer.» a-t-il averti à Reuters.
Les transformateurs «sont obligés de se procurer des devises sur le marché noir pour acheter les fèves destinées aux broyages alors que les exportations des produits transformés, beurre et poudre, sont payés au cours officiel, ce qui ne compense pas la faiblesse du naira» a expliqué le dirigeant de Plantation Industries.
Les exportations de produits à base de cacao subissent également les difficultés liées aux taxes pour leur entrée sur le marché européen, alors que les fèves brutes sont exonérées de taxes. Une situation qui n’est pas de nature à encourager la transformation locale du cacao au Nigeria.