Abidjan, le 17 décembre 2015 – Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement égyptien ont signé aujourd’hui un accord de prêt de 500 millions de dollars US visant à soutenir l’audacieux programme de réformes économiques du gouvernement et à appuyer une croissance économique forte.
L’accord de prêt a été signé au Caire par la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Sahar Nasr, et le vice-président de la BAD pour l’Agriculture, l’eau, le développement humain, la gouvernance et les ressources naturelles, Aly Abou-Sabaa, en présence du Premier ministre égyptien, Sherif Ismail.
« Le conseil d’administration de la BAD a approuvé ce projet il y a deux jours à peine. Il a félicité le gouvernement égyptien pour les progrès remarquables réalisés dans la mise en œuvre de réformes audacieuses destinées à mettre l’économie sur une trajectoire de croissance forte et durable, tout en accordant une attention particulière aux mesures d’atténuation sociales », a déclaré Abou-Sabaa. « Le conseil a également salué le gouvernement pour le succès du processus de transition avec la tenue récente des élections législatives. Nous apprécions notre partenariat avec l’Égypte que nous souhaitons renforcer pour le plus grand bénéfice du peuple égyptien » a-t-il conclu.
Le Projet d’appui à la gouvernance économique et à l’énergie, d’un montant de 500 millions de dollars US, est le premier d’une série programmatique de trois opérations d’appui budgétaire à tranche unique chacune. Selon cet accord, deux prêts dont le montant total sera déterminé ultérieurement, devraient être octroyés à l’Égypte en 2016 et en 2017.
Cette opération va contribuer à la réalisation d’une croissance économique inclusive, résiliente et durable en Égypte.
Les dernières années ont obéré la confiance, l’activité économique, l’investissement et le tourisme en Égypte. Les recettes fiscales et les recettes en devises se sont effondrées tandis que les dépenses ont fortement augmenté, provoquant une inflation persistante, d’importants déficits budgétaires, des déséquilibres extérieurs considérables et une perte de réserves.
Les autorités égyptiennes se sont engagées en 2014 à atteindre une croissance inclusive et à créer des emplois par la mise en œuvre et la poursuite des réformes structurelles, la promotion des investissements et la protection des pauvres. Elles œuvrent ainsi à rétablir la stabilité macroéconomique grâce à un ajustement budgétaire soutenu par une politique monétaire rigoureuse pour contenir l’inflation.
Le Projet d’appui à la gouvernance et à l’énergie va cibler les trois domaines de réforme les plus sensibles qui ont été difficiles à traiter par le passé, mais que le gouvernement est maintenant résolu à aborder d’une manière audacieuse et soutenue. À cet égard, le programme vise à renforcer l’assainissement des finances publiques grâce à un recouvrement accru des recettes, à redéfinir les priorités en matière de dépenses ainsi que leur rationalisation et à réformer la gestion des finances publiques et le mécanisme d’audit. Le programme s’attellera par ailleurs à assurer une offre énergétique durable, grâce à l’amélioration de la gouvernance, de l’efficacité et de l’engagement du secteur privé dans le secteur énergétique. Il permettra enfin d’améliorer l’environnement des affaires grâce à l’adoption de lois sur l’investissement, à la définition de critères en matière d’octroi des licences industrielles et au renforcement de la concurrence.
Cette opération porte le portefeuille actif de la BAD en Égypte à 2,23 milliards de dollars US (32 opérations) avec un taux de décaissement de 47%. L’ensemble des approbations de la BAD pour l’Égypte en 2015 se chiffre à 692 millions de dollars US – 3 prêts (685 millions de dollars US) et 5 dons (7 millions de dollars US).
Depuis 1974, le Groupe de la BAD a financé en Égypte quelque 100 opérations à hauteur de 6,3 milliards de dollars US. Les projets financés par la Banque ont principalement concerné -l’infrastructure et l’énergie ainsi que le secteur social (principalement des prêts aux petites et moyennes entreprises).