Une autre mauvaise nouvelle pour l’Afrique du Sud en proie à une série de contestations sociales. L’agence de notation Moody’s, vient d’abaisser la perspective de la note souveraine Baa2 de la nation arc-en-ciel, qui passe de « stable » à « négative » (communiqué du 15 décembre). Une autre sanction pour une économie en manque d’inspiration pour résorber son déficit énergétique et la crise minière, après celles de Standard & Poor’s et Fitch.
Moody’s reste ainsi peu optimiste pour le pays dont elle anticipe une croissance atone (1,4%) en 2015 et 2016 et qui devrait peiner à passer les 3% avant 2020. Un contexte qui va pâtir de la hausse attendue des taux d’intérêt américain (qui est passé hier mercredi de 0% à 0,25%, une première depuis 9 ans) insiste l’agence. Autres raisons évoquées, le risque de dérapage fiscal et des pressions politiques accrues.
L’agence américaine vient raviver les critiques la rue à l’encontre de la gouvernance de Jacob Zuma, des critiques de plus en plus fortes depuis le limogeage de deux ministres en charge des Finances (en l’espace de quelques jours) qui avait inquiété les marchés avec la chute du Rand de 8% en deux jours.
Au troisième trimestre, la croissance économique s’est établie à 0,7%, selon l’office sud-africain de la statistique, après une baisse (-1,3%) au deuxième trimestre.