Les cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (Algérie, Lybie, Maroc, Mauritanie, Tunisie) ont lancé le 21 décembre à Tunis, la Banque magrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), une institution destinée à accompagner l’intégration économique dans la région.
La BMICE, dotée d’un capital de 150 millions de dollars, a pour mission de financer des projets à vocation régionale dans les infrastructures, les transports, les télécommunications et l’électricité principalement, dans la perspective de favoriser les échanges commerciaux entre les Etats membres. Lesquels échanges ne représentent que 3% de leurs activités commerciales extérieures selon la Banque mondiale, engendrant 2 à 3 points de PIB en moins pour la zone.
Décidé il y a plus d’un quart de siècle, le projet de la banque d’intégration a longtemps fait les frais des tensions entre l’Algérie et le Maroc au sujet du Sahara Occidental, mais la logique économique semble avoir pris pas sur les autres considérations. Va-t-on vers l’intensification des èchanges ?
Habib Ben Yahya, le secrétaire général de l’UMA a affirmé, à l’occasion, sa grande satisfaction de voir ainsi « l’ensemble des pays membres honorer leurs cotisations et verser le premier quart de leur part de capital dans la banque ».
L’ex secrétaire d’Etat tunisien à la Coopération internationale, Nouerddine Zekri, a été désigné par l’assemblée constitutive pour prendre les rênes de la BMICE dont le siège est établi à Tunis.