La BRVM vient d’achever une année faste et se hisse au rang de marché le plus performant du continent voire du monde. BRVM Composite, son indice qui représente l’ensemble de ses valeurs cotées, a enregistré un bond de 17,7% durant l’année écoulée. Une forme pétillante, alors que la grande majorité des places boursières du continent termine l’année 2015 dans le rouge et que les principales bourses mondiales paraissent bien modestes.
Dans un communiqué publié ce lundi 4 janvier, l’institution boursière sous régionale commune aux huit pays de la zone francs CFA en Afrique de l’ouest (regroupé au sein de l’UEMOA, union économique et monétaire ouest africaine), qui cite le site spécialisé African Markets, montre qu’à l’exception des bourses du Botswana et de Johannesburg, dont les principales indices comptabilisent respectivement 11,58% et 1,85% de hausse en monnaie locale, les autres places africaines piétinent avec -7,22% au Maroc et – 17,36% au Nigeria.
A l’international, BRVM Composite fait mieux que des indices de référence comme le Dax (Frankfurt, +9,5%), le Nikkei (Tokyo, + 9%), le CAC 40 (Paris, 8,53%) ou encore le FTSE (Londres, – 5%).
« Ce positionnement est lié à la consolidation de la croissance au sein de l’UEMOA et particulièrement en Côte d’Ivoire » explique la BRVM. Le dynamisme de l’Union, avec une croissance de 6,4% en 2014 et 6,6% attendue en 2015, est en effet dopé par l’économie ivoirienne et ses 9% de croît de PIB.
Autre raison évoquée, « la stratégie de promotion régionale et internationale déployée depuis plus de trois ans » avec des Road show organisés cette année à Londres et à New-York et « les atouts de l’intégration, de la stabilité monétaire … ». Des facteurs qui suscitent l’intérêt grandissant des investisseurs internationaux pour une place qui apparaît manifestement loin de la méforme de l’économie mondiale, marquée par la contre-performance des pays émergents et les dérives de l’or noir.
Même si avec ses 39 sociétés cotées et 7 500 milliards de capitalisation du marché des actions (contre 6 320 milliards fin 2014), la BRVM reste bien modeste face à Johannesburg, Lagos ou Casablanca, les principales places africaines, l’instance boursière présente néanmoins des perspectives intéressantes avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Bank of Africa – Mali et de NSIA Banque déjà annoncée) et son projet de création d’un compartiment dédiée aux PME.