Le Sénégal compte injecter la somme de 20 milliards de F CFA additionnels dans le Programme national des domaines agricoles communautaires (PRODAC), permettra de pérenniser ses activités durant toute l’année 2016.
En 2015, le Sénégal a enregistré des récoltes céréalières estimées à 2 271 000 tonnes, soit une hausse de 82% par rapport à 2014. La production d’arachides se chiffre à 1 121 474 tonnes, soit 68% de hausse. Celle du riz paddy passe de 559 000 à 917 371 tonnes, soit une hausse de 64%. La production horticole, en hausse de 14%, s’établit à 1.133.430 tonnes. Le prix du kilogramme d’arachides avait été maintenu à 200 F CFA.
Dans son allocution du 31 2015, le chef de l’Etat, Macky Sall, a salué les mesures prises par le gouvernement, en concertation avec tous les acteurs, pour faciliter la commercialisation des produits agricoles. « Nous traduisons ainsi en actes le vieux slogan du ‘consommer local’. C’est un grand pas vers l’autosuffisance alimentaire qui nos libérera, au plus vite, du fardeau des importations coûteuses. » a t-il déclaré.
Parallèlement, la mise en œuvre du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC) se poursuit. Les DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr, mobilisent déjà 177 Groupements de producteurs ; plus de 2000 hectares sont mis en valeur et plus de 7000 emplois créés. Pour l’élevage, le Projet régional d’Appui au Pastoralisme, financé à hauteur de 15 milliards, soutiendra la santé animale, l’accès aux marchés et la gestion des ressources naturelles. Il bénéficiera à 100 000 ménages des régions de Kaffrine, Louga, Matam, Tambacounda et Saint-Louis.
Financement du PRODAC
Pour accompagner le Prodac, un budget de cent milliards de francs Cfa est prévu dont 10% devant provenir de l’Etat du Sénégal qui a déjà «remis sa quote-part annuelle (de 2014). 2,5 milliards de francs ont été octroyés dans le cadre du Bci (Budget consolidé d’investissement).
Pour mettre en place le Dac d’Itato dans la région de Kédougou, le Fonds minier a contribué à hauteur de 500 millions de francs Cfa». La Bid (Banque islamique de développement) est la première institution à avoir donné son accord pour accompagner financièrement le Prodac. « Notre objectif est d’arriver à ce que chaque partenaire (pays ou institution) finance un Dac. Progressivement, les ressources vont être mobilisées», annonce le coordonnateur national du Prodac. » Indique le coordonnateur national du Prodac, Jean Pierre Senghor.