Les performances boursières de la BRVM en 2015 sont éloquentes. Meilleure place boursière africaine par la progression des indices et des volumes.
En écho au compartiment actions, le marché obligataire ouest-africain s’est avéré très attractif en 2015. Ainsi l’indice obligataire souverain nigérian ( The S&P Nigeria Sovereign Bond index) a progressé de 24,3% en dollars et 35% en naira.
Sur la même période, l’indice obligataire souverain ghanéen (S&P Ghana Sovereign Bond Index ) engrange 4,8% en dollars et 24,2% en cedi.
Sur la partie sud du continent africain, l’indice obligataire zambien (S&P Zambia Sovereign Bond Index) a progressé de 18,8% en monnaie locale (Kwacha). L’indice obligataire africain, à l’exclusion de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie, reste sur un gain de 1,5%. Très faible, diriez-vous?
En effet, mais pas si on le compare pas avec le S&P Global Developed Sovereign Bond Index qui mesure les performances du marché des obligations souveraines au plan mondial. En 2015, cet indice a cédé 3%! La Grèce et l’Europe y sont pour beaucoup. Autre baisse significative en 2015, celle du fameux S&P 500 Bond Index en régression de 0,1% en dollars. Ces comparaisons montrent tout le potentiel africain et toute la force de l’Afrique de l’Ouest.
Violent retournement du marché des actions : en 2015, l’Afrique fait moins que les émergents qui font moins que les marchés développés
Le compartiment actions connaît des évolutions contrastées en Afrique. Quand on exclue l’Afrique du Sud, marché plutôt émergent, de la base de calcul, ces performances africaines sont encore plus nettes. Ainsi, le nouveau S&P Pan Africa ex SA et le nouveau Sub-Saharan Africa ex SA sont en forte progression.
Une embellie que l’on ne retrouve pas dans le S&P All Africa index (Afrique entière ) en perte de 19,7% en 2015. Une contreperformance d’autant plus inquiétante qu’elle dépasse celle du S&P Emerging Markets BMI (-13,5%), ou du S&P Global 1200 en recul de 0,9% ou du S&P 500 en progression de 1,4%.
La pire contre-performance est celle de la place zambienne pénalisée par une monnaie en perte de vitesse face au dollars. La meilleure progression sur la base S&P Africa country index est la Côte d’Ivoire. En effet, la S&P Zambia BMI a dépéri de 44% pendant que l’indice de la BRVM (qui regroupe les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine) gagne 14% en dollars.
Preuve que 2015 a été violent dans les places africaines, seules les places de Namibie et de Botswana ont été, avec l’exception de la BRVM, les places qui ont terminé l’année en territoire positif sur la base S&P.
BRVM: la progression du marché des actions de la BRVM a doublé en quatre ans.
Contrairement à cette tendance baissière, la Bourse Régionale a affiché une hausse en 2015 et s’est hissée au premier rang des bourses africaines en termes de progression des indices, avec un gain de 17,77 % de son Indice BRVM Composite.
La progression du marché des actions de la BRVM a doublé en quatre ans, passant de 3 177 milliards de FCFA en fin 2011 (8 % PIB de l’UEMOA) à 7 500 milliards au 31 décembre 2015 (14 % du PIB). Le marché obligataire a suivi la même tendance pour atteindre une capitalisation de 1 579 milliards de FCFA au 31 décembre 2015.
Le volume des transactions de la BRVM a triplé entre 2011 et 2015, sous l’effet conjugué du passage à la cotation en continu, de la baisse des tarifs et des retombées des actions de promotion auprès des investisseurs régionaux et internationaux.”