Lancée le 20 novembre pour une période d’un mois, l’opération de levée de 150 milliards FCFA (2,29 milliards d’euros) d’obligations islamiques dénommée « Sukuk Etat de Côte d’Ivoire, 5,75% 2015-2020 » s’est soldée par un franc succès ; la Côte d’Ivoire étant parvenue à mobiliser la totalité du montant attendu.
Selon le détail des résultats, 67 milliards FCFA, soit 45% des ressources, proviennent de souscripteurs hors UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) quand 55 milliards (37%) ont été mobilisés en Côte d’Ivoire et le reste, 26 milliards (17%), au sein de l’UEMOA, précise le Trésor publique ivoirien dans un communiqué.
Les institutionnels ont été les principaux souscripteurs avec 98% du montant, contre 0,55% pour les entreprises et 0,75% pour les individus.
Le succès de l’émission a été couronné comme « Sukuk deal of the year » et « Africa deal of the year » par le journal Islamic Finance News le 6 janvier dernier, poursuit la source.
La Côte d’Ivoire vient ainsi de réussir sa première incursion sur le marché de la finance islamique. Ce qui va certainement aiguiser son appétit pour ce mode de financement relativement souple, dans l’optique d’attirer davantage les investisseurs du Golfe.
Il s’agit de la première tranche d’une opération portant sur 300 milliards FCFA d’obligations islamiques à lever d’ici 2020, suivant les termes du protocole d’accord signé en avril dernier avec la Société islamique de développement (SID), filiale de la Banque islamique de développement (BID) en charge du secteur privé.
La Côte d’Ivoire est le deuxième pays de l’UEMOA à émettre un sukuk après le Sénégal.
Un commentaire
j’aimerai beaucoup qu’on me dise, en dehors du nom, ce qui différencie la « finance islamique » de la finance. Merci