La société publique de gestion des actifs au Nigéria, AMCON, a fixé comme date butoir le 26 janvier prochain pour les investisseurs désirant reprendre ses actions dans le capital de Peugeot Nigeria. Cette entreprise publique nigériane détient 79,3% de participation dans la filiale française d’assemblage d’une capacité de 240 véhicules/jour.
Peugeot automobile Nigeria a accumulé ces dernières années beaucoup de dettes, obligeant même le gouvernement nigérian, cofondateur de la société avec Peugeot France, à céder ses actions à des privés. Mais avec l’accumulation abyssale des dettes, AMCON a donc été sollicité pour racheter les actifs toxiques de l’entreprise et une part de capital.
Après ce rachat, un plan de restructuration a été entamé par le gouvernement nigérian qui est dans une logique de limitation des importations. Il a d’ailleurs invité les concessionnaires locaux à s’approvisionner auprès des usines locales de montage, avec une menace, celle de hausser les taux de douane à l’importation.
Le marché automobile nigérian est très convoité ces derniers temps par les multinationales à l’instar du constructeur américain Ford qui y a déjà monté un atelier d’assemblage d’une capacité de 10 voitures/jour, avec des concessionnaires locaux.
Mais les producteurs basés au Nigéria sont concurrencés par les importations massives de voitures d’occasion, plus accessibles pour le gros de la population aux moyens limités.