Les pays d’Afrique subsaharienne ont moins eu recours aux marchés financiers l’année dernière. Selon Thomson Reuters, les Etats d’Afrique noire ont émis 15,5 milliards de dollars au cours des douze derniers mois, soit 22% de moins par rapport à 2014 – année où le continent noir avait enregistré un record – et le plus bas niveau depuis 2012.
La principale raison évoquée est le retournement des conditions du marché en 2015. Si le continent a pu bénéficier les années antérieures de la faiblesse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et de la bonne tenue des cours des matières premières et de son économie en conséquence, attisant de la sorte l’intérêt des investisseurs internationaux, l’année 2015 a vu cet environnement fortement se dégrader.
A la perspective longtemps anticipée de la hausse du crédit aux Etats-Unis, s’est associée l’affaissement du cours de produits d’exportation, en particulier dans les secteurs pétrolier et minier, affectant dès lors les performances économiques du continent
Les principaux pays de la région à solliciter le marché, poursuit la source, ont été l’Afrique du Sud, avec le tiers des émissions et pour la Côte d’Ivoire avec 28%.
Par ailleurs, les données relevées par l’agence d’information montrent que « la valeur des fusions et acquisitions visant des sociétés d’Afrique subsaharienne a augmenté de près de quatre fois à un niveau record de 41,1 milliards de dollars » en 2015.