La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un prêt de 112,3 millions de dollars en faveur du Maroc, un prêt destiné à renforcer les infrastructures ferroviaires sur l’axe Tanger–Casablanca–Marrakech.
Dans un communiqué rendu public ce 27 janvier, l’institution financière précise que ces fonds destinés à l’Office national des chemins de fer (ONCF), serviront à doubler la voie ferrée qui relie la ville de Settat à celle de Marrakech. Le doublement de ce tronçon de 142km va générer des gains de temps et permettre l’accroissement du trafic de voyageurs et de fret entre Casablanca, capitale économique du royaume, et Marrakech, principal pôle touristique. Le volume annuel de voyageurs pourrait ainsi passer de 4,5 millions actuellement à plus de 7,4 millions en 2020, année prévue pour l’achèvement des travaux. Quant au volume de fret, il pourrait plus que doubler.
Selon le directeur du département des transports et des TIC à la BAD, Amadou Oumarou, « La qualité du transport ferroviaire est un élément d’attractivité pour les acteurs économiques. La promotion du rail correspond à la volonté de la Banque d’investir dans des modes de transport à la fois efficaces et durables, peu émetteurs de CO2 ».
Ce projet permet de maintenir au beau fixe les excellentes relations de coopération qui lie le Royaume chérifien, à travers l’ONCF la BAD depuis 1993, destiné à faire du pays une référence dans le secteur du transport ferroviaire. En 2010, un prêt de 396 millions de dollars EU avaient était accordé par la BAD pour moderniser d’autres tronçons de l’axe Tanger – Casablanca – Marrakech, un projet actuellement en cours d’achèvement. Ces investissements successifs répondent à l’augmentation rapide de la demande de transport au cours des dernières années. Entre Casablanca et Marrakech, le volume de voyageurs avait notamment grimpé de près de 20% entre 2010 et 2014.
Plus de 8 millions de Marocains vivent dans la zone d’influence du projet. Améliorer l’efficacité du transport par rail contribue à la compétitivité logistique et à la réduction de la pauvreté sur ces territoires.