Les paysans ivoiriens ont perçu 5 653 milliards FCFA, soit 8,6 milliards d’euros, en 2015, a indiqué Nohoun Coulibaly, directeur général de la planification, des statistiques et des projets au ministère ivoirien de l’Agriculture.
Ce chiffre, en hausse de 68% par rapport à 2012 (3 368 milliards FCFA), traduit bien les bonnes performances d’un secteur agricole ivoirien qui enregistre une hausse régulière du niveau de production globale certes, mais qui est surtout dopé par des cours en hausse du cacao et de l’anacarde, spéculations pour lesquelles le pays occupe le premier rang mondial.
Selon N. Coulibaly – qui a fait un bilan succinct du secteur ce 29 janvier à la faveur d’une cérémonie de présentation des vœux – les filières des cultures du vivrier et de rente ont enregistré respectivement des niveaux de croissance annuels moyens de 11,5% et 7,04% depuis 2012, date du lancement du Programme national d’investissement agricole d’un montant de 2 040,5 milliards FCFA. Une évolution qui a eu une incidence sur la sécurité alimentaire du pays ; en 2008, 30% des Ivoiriens vivaient en insécurité alimentaire sévère contre 8% en 2015, a-t-il souligné.
Aussi, ce sont 1,27 million d’emplois directs qui ont été créé sur la période, « sans compter les emplois saisonniers et occasionnels ».
Pour l’année en cours, l’agriculture ivoirienne va enregistrer d’importantes reformes avec l’adoption d’un statut pour les paysans et la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural qui va permettre de délivrer les titres fonciers aux paysans ainsi que la création d’une bourse des matières premières.