Mohamed Khouna Ould Haidallah, ex président du Comité Militaire de Salut National (CMSN) et chef de l’Etat mauritanien (1980-1984), n’adhère pas à la thèse servie par les autorités de Nouakchott dans le cadre du traitement d’une affaire de trafic présumé de drogue, à l’origine du placement en détention préventive de ses 2 fils : Sidi Mohamed Ould Haidallah et Ely Cheikh Ould Haidallah.
Une désapprobation exprimée à travers une correspondance adressée au président Mohamed Ould Abdel Aziz, et dans laquelle l’officier à la retraite exige l’arrestation « du véritable responsable » de cette affaire, invite le pouvoir à éviter le piège de « l’instrumentalisation de la justice ».
Sidi Mohamed Ould Haidallah aurait mis en cause « un haut responsable » au cours de son audition devant le procureur de la République, selon la presse locale.
Dans sa correspondance, l’ancien chef de l’Etat dénonce également les aveux attribués à Sidi Mohamed Ould Haidallah dans les procès verbaux d’enquête préliminaires qui ont été « arrachés sous la torture ».
Il cite les noms des Officiers de Police Judiciaire (OPJ) responsables de ce comportement.
Sidi Mohamed Ould Haidallah a été condamné à 7 ans de prison pour détention de cocaïne par la justice marocaine en juillet 2007.
Il est également présenté comme la cheville ouvrière d’une autre affaire de trafic présumé de drogue qui a éclaté au mois de mai 2007, suite à la découverte d’un mystérieux aéronef contenant de la cocaïne et une importante somme en devises, prés de Nouadhibou (Nord).
Cette dernière procédure est toujours pendante devant la justice mauritanienne.
Par Amadou Seck