Pour le candidat aux primaires républicaines, Donald Trump, qui vient d’appeler de boycotter Apple jusqu’à nouvel ordre, la question ne devrait même pas être posée. Oui, il faut décrypter l’Iphone, casser son système de protection des données pour permettre au FBI d’évoluer dans l’enquête sur le massacre de San Bernadino et, peut-être, de sauver des vies humaines…
L’attaque de San Bernardino avait fait 14 morts et 22 blessés le 2 décembre dernier, soit une semaine après les attaquer terroristes de Pafis. Les deux tueurs ont été abattus lors d’une fusillade avec la police.
La juge de district de Los Angeles Sheri Pym avait estimé cette semaine que le groupe de Cupertino devait fournir une “assistance technique raisonnable” aux enquêteurs du FBI qui cherchent toujours à débloquer l’iPhone 5C crypté de Syed Rizwan Farook.
Pour le moment, les limiers du FBI n’arrivent pas à pénétrer le système Apple. Face au refus de la compagnie à la pomme, qui invoque la protection des données personnelles, le département de la Justice des Etats-Unis a déposé un recours en vue d’obliger Apple à se plier à une décision de justice lui ordonnant d’aider le FBI à décrypter l’iPhone en question.
C’est le débat permanent entre sécurité et vie privée qui ressurgit derrière ce bras de fer. La juge de district de Los Angeles Sheri Pym avait estimé cette semaine que le groupe de Cupertino devait fournir une “assistance technique raisonnable” aux enquêteurs du FBI qui cherchent toujours à débloquer l’iPhone 5C crypté de Syed Rizwan Farook.
Le groupe à la pomme a gagné jeudi trois jours de plus pour réagir à cette décision. Parlant de “mesure sans précédent qui menace la sécurité de nos clients”, le PDG d’Apple Tim Cook avait déclaré mardi qu’il s’opposerait à cette injonction.
Ceux qui critiquent le fabricant de smartphone arguent qu’il a préféré préserver son modèle économique plutôt que de coopérer avec les responsable de la sécurité nationale. Pour les responsables d’Apple, au Congrès d’abriter les débats sur la question du cryptage et non dans un tribunal californien.
Ces derniers ont ajouté, à l’occasion d’un point de presse, qu’ils étaient abasourdis par le fait que la requête ordonnant d’écrire un programme permettant de contourner les protections du smartphone ait été formulée aux Etats-unis et non pas dans un pays moins regardant en matière de libertés publiques et de protection de la vie privée.
L’un des responsables a ajouté qu’il ne croyait pas que cette affaire ait des répercussions négatives sur les ventes.
Une audience sur cette affaire est prévue le 22 mars en Californie, selon Thom Mrozek, porte-parole du parquet du District central de Californie. En attendant, le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a appelé à boycotter les produits d’Apple jusqu’à ce que le groupe à la pomme se plie aux injonctions de la justice.
“Boycottez Apple jusqu’au moment où il donnera cette information”, a dit Trump, lors d’un déplacement de campagne à Pawleys Island, en Caroline du Sud.