Malabo abrite depuis ce 24 février, le Forum sur le développement financier de l’Afrique centrale. Une rencontre entre acteurs financiers de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEMAC), qui devront se pencher, entre autres, sur le processus devant conduire à l’unification des deux places boursières de la région.
Présentant un diagnostic morose du marché financier de la région, Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), a regretté, au lancement des travaux qui prennent fin ce jeudi, « l’étroitesse du marché financier dans la région, le nombre très limité des transactions boursières et le faible nombre d’entreprises cotées dans la zone Cemac ».
En effet, la Douala Stock Exchange et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) de Libreville font partie des places financières atones qui peinent à décoller sur le continent, avec à ce jour, seules quatre entreprises cotées au total.
Elles cumulent, toutes deux, une capitalisation boursière de 435 millions d’euros, soit 0,5 % du PIB des pays de la région, contre 12 % du PIB de la zone UEMOA, pour la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) qui tutoie la quarantaine d’entreprises cotées.
Et le gouverneur de la BEAC de souhaiter la création d’une seule bourse commune, avec un seul régulateur et un seul dépositaire central, tel recommandée par le cabinet Roland Berger et la Banque mondiale dans le rapport de leur étude sur le potentiel du marché financier régional de l’Afrique centrale et les mesures d’accompagnement.
A noter que ce forum devra permettre de regrouper toutes les parties prenantes au développement du marché financier et tous les prospects recensés au cours de l’étude en vue de partager les conclusions générales de celle-ci.
Une occasion de porter globalement aux potentiels émetteurs et investisseurs le message du marché financier sur sa capacité à assurer, avec toute la sécurité requise, des alternatifs nouveaux au financement des activités.
Par Nephthali Messanh Ledy