La longue opposition de l’Argentine à payer quelques fonds vautours détenteurs d’une fraction de sa dette a fait long feu.
La solidarité des créanciers, l’inflexibilité du FMI, la fermeté de la justice anglo-saxonne et l’embargo imposé par la finance internationale (Le pays n’a pas emprunté depuis son défaut de 100 milliards de dollars en 2002) ont eu raison de Buenos Aires.
Rompant avec la ligne dure du péronisme, le nouveau président argentin, Mauricio Macri (centre-droit) a engagé des négociations avec les fonds vautours. Ceux-ci ont finalement accepté une décote de 25 %, soit 4,6 milliards de dollars au total, contre l’abandon de leurs poursuites judiciaires contre l’Argentine.
Pour honorer l’engagement, l’Argentine devrait émettre 11,68 milliards de dollars pour payer ses créanciers. L’accord trouvé le 2 mars avec les fonds vautours (Elliott, Aurelius, Davidson Kempner et Bracebridge Capital principalement) sera soumis au parlement ce lundi .
Les émissions obligataires, qui doivent permettre de rembourser les détenteurs de créances non acquittées à la suite d’un défaut de l’Argentine en 2002, auraient des maturités de cinq, dix et trente ans.
Pour rappel,les fonds spéculatifs américains avaient jusqu’ici refusé de participer aux restructurations de la dette du pays. Ces accords comprennent le remboursement en trésorerie de 4,653 milliards de dollars aux principaux créanciers ayant porté plainte devant un tribunal de Manhattan sous la houlette du fonds américain Elliott Management, dirigé par le milliardaire Paul Singer