London Stock Exchange, l’opérateur boursier britannique, a fait état vendredi d’une hausse de son bénéfice imposable ajusté au titre de 2015 et a plaidé dans la foulée pour un rapprochement avec son concurrent allemand Deutsche Börse.
Le bénéfice ajusté avant impôts a augmenté de 31%, à 643,4 millions de livres (832 millions d’euros), un résultat légèrement inférieur aux attentes des analystes, ce qui explique pourquoi le titre baisse de 0,7% à 2.873 pence en Bourse de Londres vers la mi-séance.
Le chiffre d’affaires de l’exploitant du London Stock Exchange et de Borsa Italiana est ressorti à 2,28 milliards de livres (+78%), là encore légèrement sous le consensus.
LSE propose un dividende final de 25,2 pence par action, ce qui implique une hausse de 20% pour le dividende 2015.
Le 23 février, Deutsche Börse et London Stock Exchange (LSE)ont dit étudier un nouveau projet de fusion pour créer un géant européen capable de s’opposer aux ambitions européennes de l’américain Intercontinental Exchange (ICE).
Une semaine plus tard, ICE a confirmé envisager une offre d’achat sur LSE.
Dans le sillage de la publication des résultats, le directeur général de LSE, Xavier Rolet, a vanté les mérites d’un rapprochement avec Deutsche Börse, parlant d’une « fusion entre égaux », sans faire de commentaire sur l’intérêt manifesté par ICE.
Les analystes ont réagi de façon mitigée.
« Nous continuons à saluer la forte position de marché de LSE, ses moteurs de croissance et sa base de revenus diversifiée », écrivent ainsi ceux de Numis. « Mais tant que nous n’aurons pas plus de détails sur la structure que prendrait le rapprochement, nous maintenons notre recommandation à « conserver », en gardant à l’esprit la possibilité de l’échec de la fusion ».
Seize ans après une première tentative, les Bourses de Londres et Francfort tentent à nouveau de se rapprocher et discutent d’une transaction tout en actions avec une participation de 54,4% pour Deutsche Börse et de 45,6% pour LCE.
L’opération risque cependant de se heurter à la réticence des autorités de régulation, sans parler des visées d’ICE ni du risque d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Source: Reuters