De 2001 à 2014, le volume annuel des émissions de titres publics en faveur des Etats est passé de 42,9 à 3691 milliards de FCFA, rapporte l’Agence UMOA-Titres.
Cette structure créée le 15 mars 2013 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est chargée d’accompagner les Etats membres de l’Union dans la mobilisation des ressources financières nécessaires au financement de leurs politiques de développement à des coûts maîtrisés.
En 2015, le volume des adjudications a atteint 3 304 milliards de FCFA. Par maturité, les obligations à cinq ans arrivent en tête (863 milliards) suivies des 7 ans (541 milliards), des 2 ans (453 milliards) et des 3 ans( 428,8 milliards ) etc.
Par pays, les trois premiers émetteurs sont la Côte d’Ivoire avec 806 milliards de FCFA, suivie du Bénin (599,6 milliards) et du Sénégal (521milliards FCFA).
Les banques constituent les principaux acheteurs des titres en question, à hauteur de 80% contre à peine 10% pour les compagnies d’assurance.
Depuis septembre 2015, le cadre réglementaire s’est renforcé avec l’entrée en vigueur de nouvelles procédures de ventes aux enchères des bons et obligations du Trésor. Le nouveau cadre met fin aux soumissions papiers et marque la dématérialisation du processus d’émission de titres publics, effectif depuis janvier 2016, selon les propos d’Adrien Diouf rapportés par le bulletin d’informations de l’Agence UMOA Titre. Le démarrage des activités des SVT (spécialistes en valeurs du Trésor), le premiers mars 2016, sera suivi bientôt de la notation des Etats et de la refonte de la note d’information des Trésors nationaux aux investisseurs.
Un commentaire
Je salue le volume de ressources financières mobilisées grâce aux émissions de titre public des Etats et le rôle d’accompagnement de l’Agence UMOA-Titres. Maintenant que les Etats font de plus en plus recours aux émissions de titres pour financer le financement des politiques de développement, le moment est venu pour l’Agence UMOA Titre, de penser aux collectivités territoriales de plus de 1500 et qui ont besoin de financer leurs infrastructures et projets structurants.