La société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) sera paralysée à partir du 14 mars prochain. L’intersyndicale des agents de la Sonatel a décidé d’observer une grève de 120 heures, pour dénoncer le partenariat liant leur entreprise à Orange France (ex France Telecom).
Selon les syndicalistes, les actions de la société française constituent un « néo-colonialisme économique ». Ceci « impacte significativement l’économie et la souveraineté du Sénégal » a déclaré l’intersyndicale au cours d’une conférence de presse, tenue ce 10 mars à Dakar.
«La Sonatel, opérateur historique au même titre qu’Orange France, tend à être transformée en filiale d’Orange France », a déclaré Ndèye Founé Niang Diallo, responsable syndicale à la Sonatel.
Selon la syndicaliste, « Orange France s’est engagée depuis quelques années dans la mise en œuvre de projets d’externalisation des réseaux de télécommunications de ses filiales ou partenaires dans la zone AMEA (Afrique, Moyent-orient, Asie) ».
Elle ajoute que le trafic international des filiales qui passait par le Sénégal est détourné pour transiter par la France.
Ces agents fustigent entre autres l’externalisation de la Sonatel, les changements apportés dans la gestion de la plateforme Orange Money et la nomination des directeurs généraux. Car, maintenant les directeurs généraux sont nommés par Orange France alors qu’elle « n’en a ni le droit, ni la légitimité. La plateforme Orange Money initiée et démarrée au Sénégal est déportée en Roumanie suspendant dans les airs des milliards de francs CFA », fulmine Mme Diallo.
Cependant, du coté de la direction de la communication institutionnelle et des relations extérieures de la Sonatel, l’on évoque que « le modèle de partenariat entre le groupe Orange et le groupe Sonatel est gagnant-gagnant ».
Un commentaire
L’externalisation de Sonatel, enfin, le projet semble ne pas ravir les employés et on les comprend aisément. En effet, la recherche de ressources en dehors du pays annonceraient surement une compression du personnel en place pour favoriser des ressources à moindre coûts ailleurs. Cela se comprend d’une part pour la société qui cherche à réduire ses dépenses et pour les employés qui ne veulent pas perdre leur travail. Affaire à suivre.