L’attaque terroriste qui a endeuillé Grand Bassam (station balnéaire à 40 km d’Abidjan) dimanche 13 mars a été revendiqué par l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), indique le service français de surveillance des sites islamiques.
Au moins 6 assaillants cagoulés et «lourdement armés» selon les témoins ont ouvre le feu sur trois hôtels entre 13 heures et 14 heures, tuant 16 personnes selon les présidents ivoirien et français.
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Selon Alassane Ouattara, l’attaque a fait au moins seize morts, dont 14 civils et deux soldats. Parmi les victimes figure un ressortissant français, a annoncé François Hollande dans un communiqué. Le président français condamne “un lâche attentat”. De nombreux blessés ont également été évacués.
D’après un journaliste de France 24, qui s’appuie sur le témoignage de plusieurs personnes, les assaillants auraient pu venir de la mer. “Les tirs provenaient d’une embarcation face à la plage”, a indiqué un témoin, cité sur Twitter par le reporter.
Si tel était le cas, ce serait la première attaque amphibe utilisée par l’organisation terroriste qui a déserté désormais le Sahel pour la Savane. Ce repli plus au Sud s’explique à la fois par la forte présence française au Mali, traditionnel ventre mou de la région, les actions des armées tchadiennes et mauritaniennes, qui quadrillent la bande (G5) que par une relative facilité à porter le feu sur des pays jusque-là épargnés et n’ayant pas beaucoup d’expérience dans la lutte anti-terroriste. Ce changement tactique occasionne d’importants revers chez des armées ouest-africaines peu au fait des techniques de surveillance et d’intervention rapide. Il va falloir s’apdater à la nouvelle donne imposée par l’islamo-banditisme.
Albert Savana, Abidjan